“Jamais plus”, disent les groupes de liberté d’expression
Alors que la deuxième phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) est sur le point de s’achever en Tunisie, les organisations des médias et de la liberté d’expression appellent de leur voeux une enquête des Nations Unies sur les attaques contre les droits de l’Homme et la liberté d’expression qui ont eu lieu en Tunisie à la veille et pendant le SMSI.
Steve Buckley, Président de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires et du TMG, a declaré : “Jamais plus un Sommet mondial des Nations Unis devrait etre tenu dans un pays ne respectant pas ses engagements internationaux envers les droits de l’Homme et la liberté d’expression”.
“Cette semaine à Tunis, à l’intérieur et à l’extérieur du Sommet officiel, nous avons été les témoins de graves attaques sur le droit à la liberté d’expression : harcèlement des délégués, attaques visant les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme tunisiens et étrangers, refus d’entrée dans le pays, blocage de sites web, censure de documents et de discours, empêchement et interruption de réunions”.
Face à ces attaques, c’est avec soulagement que nous constatons la réaffirmation des principes garantissant les droits de l’Homme et le droit à une expression libre dans le document final du SMSI (Tunis Commitment).
Le 30 septembre dernier, 37 pays ont appelé la Tunisie à faire du SMSI un Sommet en Tunisie, et non pas un Sommet sur la Tunisie. Les événements de la semaine ont jeté une lumière crue sur la situation en Tunisie, mais également sur l’importance des droits de l’Homme et de la liberté d’expression dans la société de l’information à travers le monde entier.
Nous appelons toutes les parties prenantes à s’assurer que les droits de l’Homme et la liberté d’expression trouvent leur place dans tous les mécanismes de suivi qui seront mis en place, y compris le Forum sur la gouvernance de l’Internet. Nous nous engageons à travailler pour la réalisation de cet objectif.
Cette semaine nous a également rappelé l’importance d’être constamment vigilant et le courage de ceux qui prennent la parole dans un contexte de repression et de censure. Dans ce contexte, nous nous félicitons de la decision des grévistes de la faim qui ont mis un terme à leur mouvement aujourd’hui. Nous nous engageons à travailler avec eux et avec les autres défenseurs des droits de l’Homme courageux afin de continuer à surveiller les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté d’expression en Tunisie.