OMC/Cancun : L'Amérique latine en mouvement
P-au-P., 7 sept. 03 [AlterPresse] --- La tenue de la conférence
ministérielle de l'Organisation Mondiale du Commerce à Cancun, au
Mexique, sera accompagnée de mouvements de protestation dans
plusieurs pays d' Amérique Latine.
Des actions de protestation entamées depuis le 4 septembre dernier
se poursuivront jusqu'au 15 septembre, selon ce qu'a appris
AlterPresse auprès des entités promotrices de la campagne
continentale contre la Zone de Libre Échange des Amériques (ZLEA).
Au Mexique, au Brésil, au Costa Rica et en Equateur, les mouvements
sociaux prévoient des marches, manifestations, forums, campagne de
signatures, etc. afin de partir en guerre contre « contre
l'exclusion sociale, pour la souveraineté, le travail et la dignité
pour tous ».
Au Mexique, le Congrès National Indigène (CNI) a annoncé une série
d' activités du 8 au 10 septembre au campement de l'organisation
internationale paysanne Via Campesina. Le CNI a fait savoir sa
détermination à marcher "coude à coude avec tous ceux qui
participent à la grande lutte contre les politiques sauvages de
globalisation capitaliste imposées par l'OMC".
Au Brésil, les mouvements sociaux devaient profiter du 7 septembre,
jour de l'indépendance du pays, pour manifester en faveur de « la
souveraineté, l'indépendance, le travail, la santé et l'éducation ».
D'autre part, la campagne contre l'exclusion « Cri des Exclus » et
le réseau contre la dette « Jubilé Sud » doivent joindre leurs
forces dans le cadre d' une pétition en faveur d'une consultation
officielle sur la ZLEA. Le document devra être remis au président
brésilien Lula da Silva le 16 septembre prochain.
Une campagne d'information et de signatures, qui actuellement est en
cours au Costa Rica, devra être clôturée les 13, 14 et 15 septembre,
selon ce qui a été prévu par Rencontre Populaire, une plate-forme
d'organisation sociales et politiques costaricaines. Les
organisateurs espèrent recueillir 200.000 signatures contre le
Traité de Libre Commerce de l'Amérique Centrale, la ZLEA, et l'OMC.
En Equateur, des représentants de plusieurs organisations ont
présenté le 4 septembre dernier devant l'intendant de Police de la
province de Pichincha une demande d'expulsion du représentant du
Fond Monétaire International (FMI), Bob Traa, pour avoir « incité
les autorités à adopter des mesures qui portent atteinte aux
intérêts publics et à la sécurité nationale ».
La demande est signée, entre autres, de Leonidas Iza, président de
la Coordination Nationale Indigène de l'Équateur (CONAIE), César
Cabrera dirigeant de la Sécurité Sociale Paysanne, Elsie Monge de la
Commission Oecuménique des Droits Humains et de Elizabeth Bravo de
Action Ecologique et du Comité Inter-universitaire de lutte contre
la ZLEA. [gp rv 07/09/2003 20:30]