Slogans de « Abajo la MINUSTAH ! » saluent l’intervention d’une déléguée d’Haïti
La déléguée haïtienne de l’organisation Solidarité des Femmes Haitiennes (SOFA), Ginette Joseph, a lancé, le 6 décembre, à l’ouverture du Sommet Social pour l’intégration des peuples, à Cochabamba (Bolivie), un vibrant appel à « la solidarité pour que la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) sorte d’Haïti », a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
Lors de son intervention à la tribune du Sommet, Ginette Joseph déclare que les femmes et les enfants d’Haiti sont les deux principales victimes des « graves problèmes créés par la MINUSTAH », considérée comme une « force d’occupation ».
Ces problèmes sont, selon elle, « très visibles » dans les quartiers populaires haïtiens, tels que : meurtres, viols, destructions de biens, de maisons et d’immeubles.
L’audience, composée de plus de 3,500 personnes en provenance de tout le continent américain (depuis le Canada jusqu’à l’Argentine), a accueilli les propos de Ginette Joseph avec ovation et en scandant : « Abajo la MINUSTAH ! » (À bas la MINUSTAH !)
Le public regroupait quelques 3,000 délégués des organisations et mouvements sociaux du continent américain à ce Sommet Social, les journalistes locaux et internationaux qui couvraient l’événement, des autorités boliviennes et des citoyens et citoyennes de Cochabamba.
Une grande affiche, où l’on pouvait lire « Haití : Retiro de las tropas. Anulación de la deuda ya » (en français, Haïti : Retrait des troupes. Annulation urgente de la dette), était placée au frontispice de l’Auditorium « El Coliseo ».
Outre Ginette Joseph, des représentants des organisations et mouvements sociaux (indigènes, femmes, ouvriers, paysans, étudiants, écologiques, contre les bases militaires, contre les industries minières…) d’autres pays du continent américain ont également pris la parole. Ces délégués ont surtout mis en relief la lutte que leur pays ou le mouvement social, qu’ils représentent, est en train de mener.
Ils ont tous insisté sur la nécessité pour les peuples des Amériques de s’organiser en vue de « lutter contre le néolibéralisme, contre les puissances impérialistes, contre la dette externe des pays appauvris et contre la militarisation ».
Ils ont manifesté leur appui aux mouvements de résistance populaire dans le continent américain et aux présidents bolivien, vénézuelien et cubain, en l’occurrence, Evo Morales, Hugo Chávez et Fidel Castro.
La cérémonie d’ouverture du Deuxième Sommet Social pour l’intégration des peuples a également été marquée par des manifestations culturelles, dont l’interprétation de chansons, la lecture de poèmes, l’exécution de chorégraphies traditionnelles et précolombiennes.