26 janvier 2005. À l'honneur de ce 1er Forum mondial de l'information et de la communication, en avant-première du Forum social mondial de Porto Alegre, la nécessité de s'allier pour survivre dans un monde où l'information est devenue une marchandise, qui plus est, rare.

Ce sont des médias traditionnels, comme Le Monde diplomatique, des organisations spécialisées dans la communication participative (celles de la campagne CRIS, des droits de la communication dans la “société de l'information”), des journalistes indépendants qui sont à l'origine de ce projet de forum afin de mettre les droits de la communication au coeur des débats de société. Près d'une vingtaine de panélistes des quatre coins du monde ont pu débattre avec plus de 300 personnes du milieu des médias de leurs diverses réalités au quotidien et de leurs réflexions pour rechercher des axes d'actions concrètes face à une très dangereuse concentration des médias. Comme introduction au 5è Forum social mondial et après de nombreuses années passés à défendre le droit à l'information, c'est une première victoire à mettre sur le compte des organisations de la société civile.

Censure, qualité de l'information, diversité culturelle et dérégulations font parties des questions clés de ce premier forum. Des questions non seulement à l'ordre du jour des mouvements sociaux de l'information et de la communication, mais également esprimées par des journalistes des médias publics ou commerciaux qui voient leur profession décliner à l'aune du diverstissement roi où l'information n'est plus qu'un produit publicitaire consacré à ce divertissement.

Comment recouvrer cette indépendance d'informer? Des alliances sont en train de se construire entre les organisations sociales et les médias traditionnels qui les rejoignent enfin dans leur combat contre la marchandisation de l'information. Signe des temps et du changement, tandis que tous ces médias se réunissent à Porto Alegre pour débattre de stratégies communes, ces mêmes médias poursuivent leur travail quotidien de couverture écrite, radio et télévisée pour informer leurs publics respectifs. Cette fameuse autre communication possible prend forme avec de véritables échanges d'informations. Après tout, sans participation, pas de communication et donc pas de démocratie. Et c'est bien la démocratie qui reprend ses droits sous nos yeux :ouf!

Martine Paulet Carrefour mondial de l’Internet citoyen http://globalcn.org/fr/article.ntd?id=2176&sort=1